Lebronze alloys (LBA), avec ses partenaires scientifiques [1], et au sein du cluster antimicrobien de la région Grand Est [2], poursuit depuis plus de dix ans des recherches sur le comportement des bactéries, des champignons et des virus au contact des alliages de cuivre dans le but de réduire le risque infectieux.
Cette communication propose une revue des publications scientifiques sur le rôle joué par les surfaces dans les transmissions de contaminations microbiennes – notamment concernant le COVID-19 – ainsi qu’une synthèse du savoir-faire développé par LBA.
Importance des surfaces dans les contaminations
Par le passé, le rôle des surfaces dans la transmission d’infections associées aux soins a pu être largement sous-estimé [3, 4].
Cependant les données récentes montrent que les surfaces auraient un rôle important dans la transmission des contaminations [3, 5-9]. Les études soulignent également l’importance du nettoyage et de la désinfection des surfaces pour réduire la transmission de microorganismes responsables d’infections [4, 10, 11].
Ceci est d’autant plus vrai que certains microorganismes pathogènes ou microorganismes opportunistes peuvent survivre jusqu’à plusieurs jours, voire plusieurs mois sur les surfaces si elles ne sont pas nettoyées ou désinfectées [12].
L’intérêt des surfaces en alliage de cuivre
L’efficacité du cuivre et des alliages de cuivre pour détruire de nombreuses familles de virus et de bactéries – y compris des bactéries présentant des mécanismes multiples de résistance aux antibiotiques (BMR) à l’origine des infections associées aux soins les plus problématiques – est connue depuis plusieurs décennies et fait l’objet de nombreuses publications [13-17].
L’installation, dans des établissements hébergeant des personnes âgées, de poignées de porte et de mains courantes en alliage de cuivre a permis de démontrer une différence très importante et significative –réduction d’environ 60% – du nombre de bactéries présentes sur les surfaces en cuivre par rapport aux surfaces en matériaux habituels [18, 19].
Le bénéfice pour les résidents a pu être mesuré lors d’épidémies mettant en cause des virus à transmission manuportée (gastroentérites ou conjonctivites) : une installation à grande échelle de poignées et de mains courantes en cuivre a montré que le nombre de personnes infectées est quatre fois plus faible dans les zones équipées en alliage cuivreux que dans les zones non équipées [20].
Le cas du SARS-CoV-2 responsable de la pandémie de coronavirus disease 2019 (COVID-19)[21]
In vitro, la durée de survie du coronavirus SARS-CoV-2 sur différentes surfaces comme l’inox, le verre ou le plastique varie de quelques heures à quelques jours, en fonction notamment de l’humidité [22].
Cette persistance sur les surfaces suggère que les surfaces les plus manipulées pourraient constituer des sources temporaires de contamination par le SARS-CoV-2 induisant un risque de transmission manuportée [23]. Pendant la crise du SARS coronavirus (SARS-CoV-1) à Hong-Kong en 2003, la voie de transmission manuportée semble avoir été un facteur non négligeable, dans la survenue d’infections [24].
La durée de survie in vitro du SARS-CoV-2 et des autres coronavirus (MERS, SARS-CoV-1, Human Coronavirus 229E) sur le cuivre est décrite comme très inférieure à celle observée sur de l’acier inoxydable ou du plastique [25, 26].
Ces éléments conduisent à penser que le cuivre et les alliages de cuivre pourraient contribuer à jouer un rôle barrière pour lutter contre l’actuelle pandémie de COVID-19 et de manière générale contre les épidémies à propagation par voie manuportée.
Savoir-faire développé par LBA
LBA a travaillé sur des poignées de porte et des mains courantes en alliage de cuivre, afin de protéger les résidents d’établissements hébergeant des personnes âgées des germes déposés sur les surfaces par d’autres résidents, soignants ou visiteurs.
Les principaux paramètres influençant l’efficacité des alliages ont été identifiés et analysés dans le cadre du projet de recherche collaboratif CUPROCARE (janvier 2016 – avril 2020). L’ensemble de ces travaux a été réalisé avec le soutien du département de la Marne et financé notamment par des fonds Européens et par la région Grand Est. Ils se sont appuyés sur les résultats des études en établissements[18, 19]. Ces deux dernières études ont été dirigées par le Pr Sophie Gangloff (Université de Reims Champagne Ardenne (URCA)), menées par le Dr Marius Colin (URCA), et pilotées par un comité scientifique indépendant constitué notamment de : Dr Fabien Squinazi (Ancien directeur du Laboratoire d'hygiène de la ville de Paris), Dr Olivier Meunier (CH d’Hagueneau), Pr Christophe de Champs (CHU de Reims et URCA), Pr Jean-Luc Novella (CHU de Reims et URCA), Pr Raphael Duval (Université de Lorraine) et Pr Christine Roques (CHU de Toulouse et Faculté de pharmacie de Toulouse).
Des solutions ont été recherchées pour maximiser l’efficacité du cuivre en travaillant par exemple sur la composition de l’alliage et la recherche de nettoyants compatibles.
La composition de l’alliage est primordiale pour lutter contre le vieillissement de surface. En effet, suite aux contacts de la main sur la poignée et aux opérations de nettoyages, il va se développer une couche de réaction – de quelques dizaines de nanomètres – et se déposer une couche de matières organiques.
La suppression de ces couches, néfastes à terme pour l’esthétique et l’efficacité de l’alliage de cuivre, est indispensable. Ainsi Lebronze alloys a développé une solution permettant de maintenir l’esthétique du cuivre et surtout son efficacité dans la durée.
Contribution de LBA à l’effort collectif
Lebronze alloys pense qu’il est de son devoir de partager largement ces différents éléments et est prêt à échanger avec tous les acteurs scientifiques et autorités de santé qui seraient intéressés par ces études.
Le groupe Lebronze alloys
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Références :
- [1] Les partenaires de recherche de LBA sont les laboratoires BIOS et LISM de l’Université de Reims Champagne Ardenne (URCA), la structure de recherche Fonderephar de Toulouse.
- [2] Le cluster antimicrobien de la région Grand Est est constitué d’industriels appuyés par des experts académiques - l’URCA a rejoint le Cluster peu après sa création (période de fonctionnement 2013 / 2018). Source
- [3] Otter, J. A., Donskey, C., Yezli, S., Douthwaite, S., Goldenberg, S. D., & Weber, D. J. (2016). Transmission of SARS and MERS coronaviruses and influenza virus in healthcare settings: the possible role of dry surface contamination. Journal of Hospital Infection, 92(3), 235-250. Source
- [4] Donskey, C. J. (2013). Does improving surface cleaning and disinfection reduce health care-associated infections?. American journal of infection control, 41(5), S12-S19. Source
- [5] Hayden, M. K., Blom, D. W., Lyle, E. A., Moore, C. G., & Weinstein, R. A. (2008). Risk of hand or glove contamination after contact with patients colonized with vancomycin-resistant enterococcus or the colonized patients' environment. Infection Control & Hospital Epidemiology, 29(2), 149-154. Source
- [6] Randle, J., Arthur, A., & Vaughan, N. (2010). Twenty-four-hour observational study of hospital hand hygiene compliance. Journal of Hospital Infection, 76(3), 252-255. Source
- [7] Stiefel, U., Cadnum, J. L., Eckstein, B. C., Guerrero, D. M., Tima, M. A., & Donskey, C. J. (2011). Contamination of hands with methicillin-resistant Staphylococcus aureus after contact with environmental surfaces and after contact with the skin of colonized patients. Infection Control & Hospital Epidemiology, 32(2), 185-187. Source
- [8] Wojgani, H., Kehsa, C., Cloutman-Green, E., Gray, C., Gant, V., & Klein, N. (2012). Hospital door handle design and their contamination with bacteria: a real life observational study. Are we pulling against closed doors?. PloS one, 7(10). Source
- [9] Guerrero, D. M., Nerandzic, M. M., Jury, L. A., Jinno, S., Chang, S., & Donskey, C. J. (2012). Acquisition of spores on gloved hands after contact with the skin of patients with Clostridium difficile infection and with environmental surfaces in their rooms. American journal of infection control, 40(6), 556-558. Source
- [10] Rampling, A., Wiseman, S., Davis, L., Hyett, A. P., Walbridge, A. N., Payne, G. C., & Cornaby, A. J. (2001). Evidence that hospital hygiene is important in the control of methicillin-resistant Staphylococcus aureus. Journal of Hospital Infection, 49(2), 109-116. Source
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- [20] Zerbib, S., Vallet, L., Muggeo, A., de Champs, C., Lefebvre, A., Jolly, D., & Kanagaratnam, L. (2020). Copper for the Prevention of Outbreaks of Health Care–Associated Infections in a Long-term Care Facility for Older Adults. Journal of the American Medical Directors Association, 21(1), 68-71. Source
- [21] World Health Organization website, Esri. Novel Coronavirus (COVID-19) Situation webpage. Source
- [22] Kampf, G., Todt, D., Pfaender, S., & Steinmann, E. (2020). Persistence of coronaviruses on inanimate surfaces and its inactivation with biocidal agents. Journal of Hospital Infection. Source
- [23] Site internet de l’Organisation Mondiale de la Santé, Maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) : questions-réponses. Question « Comment la COVID-19 se propage-t-elle ? » [extraction le 30 Mars 2020]. Source
- [24] Xiao, S., Li, Y., Wong, T. W., & Hui, D. S. (2017). Role of fomites in SARS transmission during the largest hospital outbreak in Hong Kong. PloS one, 12(7). Source
- [25] van Doremalen, N., Bushmaker, T., Morris, D. H., Holbrook, M. G., Gamble, A., Williamson, B. N., ... & Lloyd-Smith, J. O. (2020). Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1. New England Journal of Medicine. Source
- [26] Warnes, S. L., Little, Z. R., & Keevil, C. W. (2015). Human coronavirus 229E remains infectious on common touch surface materials. MBio, 6(6), e01697-15.. Source